Vous souhaitez partager les archives de vos ancêtres lors de la première guerre ?

Contactez-moi

Merci

Vous recherchez un lieu, une carte, le parcours succinct d’un régiment, des photos

NOUVELLE MISE A JOUR LE 15 avril 2014

lundi 15 février 2010

Le 215e R.I. au Chemin des Dames

.
Le 215e débarqua, le 26 juillet à Mezy et à Château-Thierry pour aller cantonner à Courpail et Epieds, le 28 à Bazoches et le 30 à Longueval et Barbonval après un pénible trajet en camions, devant un horizon embrasé de façon ininterrompue.
Le 1er août, il était aux Crêtes-Marocaines, Paissy, Arris, Beniers, etc…, d’où il partait dans la nuit pour la relève, combien différente des relèves dans les Vosges paisibles. Le détachement de reconnaissance, englobé dans une furieuse attaque menée par les Allemands contre le 344e, avait été presque entièrement anéanti.
Après de multiples efforts, sous le bombardement Intense, dans la boue traîtresse, le 215e relève dans la zone A du secteur de Cerny les débris de 4 régiments (28e, 344e, 206e, 234e), (Tranchées de Dresde, de l’Adour, Hugo et de Chanzac).
Dès le 2 août, après un violent bombardement préalable, l’ennemi se ruait à l’avant de la tranchée de Dresde ; après un héroïque combat corps à corps, les défenseurs submergés par le nombre étaient ramenés jusqu’à la tranchée Brahms, où l’ennemi était arrêté net par les héros de la Tête-de-Faux.
A 19 heures l’ennemi était définitivement refoulé et la tranchée de Dresde réoccupée ; si la journée nous coûtait cher elle était cependant pour le 215e une journée de gloire. Du 2 au 9 août, l’allemand ne réagit que faiblement et les travaux furent activement poussés pour l’organisation du terrain et en vue d’une attaque sur la tranchée ennemie Franconie-Fourragère. L’attaque fut déclenchée dans la nuit du 9 au 10, nous faisant progresser en un point de plus de 150 mètres, un résultat analogue était obtenu sur la tranchée de Dresde.
Le 10, le 215e relevé par le 163e allait se cantonner aux Crêtes-Marocaines et à Cueilly, mais le 6e bataillon devait bientôt remonter en ligne où sa conduite, du 13 au 16, fut exemplaire.
Le 16, le 215e remonte en ligne et occupe le quartier H, les abris Béniers et Cueilly. Les Allemands restés quelque temps calmes reprirent l’offensive et le 17 attaquèrent violemment la tranchée Brucker ; bientôt maitrisés, ils renouvelèrent leur tentative le 18 sur tout le quartier H ; elle fut aussi vaine que les précédentes. Le 215e au moral intact, où la confiance la plus absolue régnait entre chefs et soldats, sortait victorieux de la terrible épreuve.
Le 20 août, il était relevé par les 55e et 48e B. C. P. et transporté dans la région de Beuvardes-Courmont où il devait goûter pendant un mois un repos bien mérité, coupé par la revue d’adieu du colonel Tref, chef estimé entre nous, l’arrivée du colonel Martin et une inoubliable soirée donnée par le théâtre aux armées.
Le 20 septembre, le 215e quittait Beuvarde et Courmont pour retourner par étapes au Chemin des Dames ; il relevait le 26 septembre le 36e dans le secteur de Cerny (quartiers K et L), combien calme et combien transformé tant en première ligne que dans les creutes de repos.
Le 163e releva le 215e qui se transporta le 17 octobre à Fismes et Mont-Notre-Dame, puis le 24 s’embarqua pour les environs de Montmorency où il resta au repos le plus complet jusqu’au 7 novembre.


Source Historique du 215e R.I., Imprimerie F. Cocharaux, 18 rue de Lorraine, Auch – 1921
.