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NOUVELLE MISE A JOUR LE 15 avril 2014

mardi 9 février 2010

5e B.C.A. en Alsace (1915)

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Sudel-Judenhutt

Jusqu'au milieu d'octobre, le 5e mène une vie de secteur calme. Les compagnies en ligne effectuent de jour et de nuit des patrouilles en avant des positions rapportant chaque fois des renseignements intéressants. Le 14 octobre, à 14 heures, l'artillerie allemande ouvre un feu violent avec des pièces de tous calibres sur nos tranchées au nord du Sudel et du ravin du Breithal. A 16 h. 45, tentant une attaque, l'infanterie ennemie sort de ses lignes sur le front de la compagnie Molisset.


Sape française au Sudel


Les Allemands, qui s'avancent en poussant devant eux des branches de sapin, sont arrêtés net par nos tirs de mitrailleuses et nos jets de grenades.
Le 15, à 5 heures, l'artillerie allemande reprend son tir, plus nourri sur le Sudel et la tranchée nord de ce piton que l'on appelle tranchée du « Bout-du-Doigt », tenue par la 1re Compagnie. A 6 h. 30, le tir atteint son maximum d'inten­sité, les projectiles de tous calibres arrivent par rafales tandis que les mitrailleuses ennemies arrosent la position française. Les organisations défensives « du Doigt » sont démolies, les chevaux de frise qui en défendaient l’approche n'existent plus.
A 6 h. 45, trois énormes torpilles explosent sur la tran­chée en même temps que l'ennemi se précipite sur la position dont les défenseurs sont presque tous tués ou blessés. Néanmoins, l’alerte est donner par les survivants. Les grenadiers d'une demi-section de la 1re, en réserve du « Doigt », sortent de leur abri et engagent une lutte violente avec les chasseurs du 14e bataillon allemand. Le sous-lieutenant Rivière, arrivant à la rescousse avec sa section, contre-attaque aussitôt et rejette les Allemands hors de notre tranchée, tandis qu'un tir de barrage bien dirigé de nos 75 cloue sur place les éléments ennemis qui tentaient de sortir de leur position. Peu à peu, après cette chaude alerte, les coups de canons s’espacent puis se taisent, la fusillade cesse et vers 7 h. 30, tout rentre dans le calme.
Les pertes sont malheureusement fortes pour l’importance de l’attaque : 20 chasseurs tués ou disparus, 27 blessés.
La 1re compagnie se met au travail pour rétablir les tranchées démolies au cours de l'action et la vie de secteur reprend.
Le 9 novembre, le 5e B. C. A. est relevé par le 15e chas­seurs et va cantonner à Moosch sauf deux compagnies maintenues en réserve de division au pied du Sudel, dans le camp dit « camp Duchet ».
Dans la vallée, les compagnies, après un sérieux nettoyage, se remettent à l'instruction. Il s'agit de préparer sérieusement une action offensive dont la date n'est pas encore connue et qui doit avoir pour but l'occupation complète de l'importante masse de l'Hartmannswillerkopf.
Le 3 décembre, le 5e a l'honneur de recevoir pour la première fois le drapeau des chasseurs qu'il ne garde malheureusement que peu de temps. Le 8 décembre, en effet, il doit occuper le camp du Sudelkopf et confie le drapeau au 13e bataillon de chasseurs.


Source : 5e B.C.A., Historique anonyme. Librairie Chapelot, Paris
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